Nous avons quelques nuisances pendant la nuit mais rien de bien méchant. En rangeant nos affaires il y a un homme en moto cross qui s’approche, il s’appelle Jorge, il nous propose de venir chez lui pour nous offrir le petit déjeuner, il habite au dessus de la colline où l’accès est en terre battue. Au vu de l’accès et de la montée nous déclinons gentiment, il nous propose donc de nous amener le café, on accepte avec grand plaisir. Le temps qu’il aille chercher le café nous avons le temps de finir de ranger, nous discutons un peu le temps du petit déjeuner, en partant il souhaite que nous prions ensemble : il demande à Dieu sa protection et que notre chemin soit sûr et sous sa protection. Nous sommes touchés par cette attention, nous prenons une photo ensemble et échangeons nos numéros. On lui enverra un message quand nous aurons passé la frontière et installé où nous dormirons (on ne sait pas encore où).

Nous croisons des habitants que nous avions croisé la veille, ils nous souhaitent un bon voyage. Avec tout ça nous partons un peu après l’heure prévue, surtout qu’aujourd’hui ça grimpe, en douceur mais il y aura du dénivelé. Les quelques km qui nous séparent de la frontière se font bien avec peu de circulation.

Le passage pour la sortie de la frontière se fera sans souci après nous être acquittés de la taxe de sortie soit 36$. Ensuite nous ne ferons que quelques mètres pour faire tamponner notre passeport pour l’entrée du Panama, peu de questions et pas besoin de montrer notre preuve de sortie ça se passe également assez rapidement. Ce sera notre dernière frontière terrestre, les autres se passeront par voie aériennes, ça nous fait un peu bizarre.

On a toujours un peu de monde qui nous pose des questions et au moment de repartir, une personne nous donne un petit drapeau du Panama pour l’ajouter sur le vélo. On avance un peu et une personne de l’immigration nous demande de payer 2$ pour la désinfection de nos pneus avant le passage officiel dans le pays : c’est le première fois qu’on nous le demande, on laisse faire.

Après un dernier contrôle des passeports à une barrière, nous voilà officiellement dans notre dernier pays d’Amérique centrale et surtout un pays qui n’était pas prévu au départ. Nous sommes mis directement dans la bain car nous prenons la Panaméricaine (que nous aurons tout le long), il y a un grand bas côté ce qui est mieux pour notre sécurité et d’autant plus aujourd’hui car ça monte. Ce passage au Panama nous fait avancer nos montres d’une heure, c’est anecdotique compte tenu du soleil qui brille et chauffe très fort et du peu d’ombre sur la route.

Nous faisons des pauses régulières pour acheter des boissons fraiches et nous reposer, c’est dur, ce n’est qu’un faux plat montant tout le long mais la chaleur est très difficile.

Nous arrivons à Saint Marta vers 13h on a les t-shirt trempés de sueur, même Nathan a le dos complètement mouillé. Nous sommes arrêtés devant une supérette, on a pas encore regarder où nous pourrons dormir : on a vu qu’il y avait une caserne de pompiers mais pour l’instant on reprend nos esprits. Il y a une grand-mère et son petit-fils qui viennent faire des achats au magasin en repartant elle nous salue et voit les enfants qui sont trempés et fatigués, elle repart mais fait demi-tour et vient nous parler. Il y a une église toute proche avec de l’ombre où nous serons bien pour nous reposer un peu, elle nous dit également d’aller voir auprès d’une maison et de pourvoir demander au pasteur si nous pouvons y dormir, elle nous accompagne pour que nous puissions nous assoir puis s’en va. Nous commençons ce nouveau pays avec des gens qui sont d’une gentillesse et d’une aide qui nous met du baume au coeur. Céline va se renseigner auprès de la maison et elle va pouvoir faire sa demande par téléphone : pas de souci on peut s’installer, il passera plus tard dans l’après-midi et prévient que le lendemain il y a la messe vers 8h30. Pas besoin d’aller chercher plus loin nous avons trouver notre lieu pour la nuit.

Nous aurons une autre personne de la communauté qui arrivera 20 min plus tard et qui nous montre où. nous pouvons nous installer, si nous avons besoin de la cuisine et nous montre les toilettes et la douche, on aura même de la wifi. Le pasteur passera un peu plus tard et nous propose de dormir dans une salle au dessus de l’église, comme nous ne voulons pas déranger nous resterons dans l’arrière cour qui est très bien pour la nuit. Après cette chaude journée nous sommes content de pouvoir prendre une bonne douche et de passer notre première nuit dans ce nouveau pays.