Pour ce matin, nous mettrons le réveil car Caroline, Thomas, Paul et Marie partent, Xavier également pour son ascension. Nous prendrons le petit déjeuner avec Xavier avant qu’il ne parte et nous verrons partir la petite famille par la fenêtre : le terminal de bus est juste de l’autre côté de la route le top.

Pour cette journée, nous irons visiter le cimetière de La Paz, en prenant le télécabine pour nous y rendre. Les garçons sont content de prendre les télécabines, on commence à connaitre les lignes et les arrêts, c’est beaucoup plus rapide et fluide qu’en collectivo : vue la configuration de la ville il n’est pas possible de construire un périphérique donc les rues sont vite embouteillées. Le cimetière est au pied du télécabine, d’ailleurs nous passons juste au dessus, en descendant nous nous dirigeons vers la porte principal et un circuit est proposé pour en faire le tour. Il y a beaucoup de street art dans ce lieu ainsi que de nombreuses fleurs, qui égayent les allées.

Lieu de deuil, mais aussi de célébration

Dans le Cementerio General de La Paz qui est certes un lieu de deuil, l’ambiance est plutôt à la célébration qu’au chagrin. Les familles ne viennent pas pour « pleurer » les morts, mais pour fêter leur passage dans l’au-delà. Dans la joie et la convivialité, des pique-niques sont improvisés devant les tombes, avec au menu les repas préférés des défunts. On danse, chante et trinque en leur honneur. Des musiciens se dédient pour jouer des airs de guitare à la mémoire d’un être absent ou en soutien aux personnes tristes, pendant que des démunis réalisent des prières pour quelques pièces. L’animation est à son comble lors des festivités du « Día de los Muertos », le 2 novembre.

Les tombeaux, de manière générale, ne sont pas creusés dans la terre, mais empilés les uns sur les autres, formant ainsi une série de bâtiments. Dans les petits sanctuaires en verre dissimulant les sépultures, il est de coutume de déposer des fleurs, des photographies et des objets chers à la personne décédée afin que son âme dispose du nécessaire lors de sa transition l’autre monde. Les décors sont également soignés – certains sont même identifiés de véritables œuvres d’art et constituent la base des visites guidées au sein du cimetière. Et dans ce bel amalgame de styles qui s’est dessiné au fil des décennies, le street-art bolivien a lui aussi trouvé sa place.

Après cette balade nous décidons de faire quelques courses avant de rentrer à l’hôtel, nous reprenons donc les télécabines et nous décidons de terminer par une balade à pied qui permettra aux enfants de trouver un mur d’escalade et des jeux. Ensuite le reste de la journée sera consacrée à du repos (après avoir eu les copains quelques jours nous étions un peu fatigué), l’école et faire un peu de cuisine.

Pour le deuxième jour, nous prenons le temps de prendre un bon petit déjeuner, nous aurons Xavier au téléphone qui était en train de redescendre auprès du refuge. Puis nous irons déambuler dans le quartier du marché des sorcières pour ensuite attendre Xavier qui revient en début d’après-midi. Quand nous nous serons tous retrouvé, nous irons manger tous ensemble au marché et boire un jus de fruits frais. Nous partons direction un mirador en haut de la ville pour admirer celle-ci d’un peu plus haut.

La fin de la journée se passera tranquillement, nous passerons au terminal de bus (réalisé par Gustave Eiffel) pour notre départ de lundi : nous devrons nous présenter à 7h30. Nous regardons déjà ce que nous ferons les prochains jours, car les jours défilent et nous avons une petite liste de choses à faire avant de repartir sur les vélos.