La nuit fût froide et les gourdes ont même gelées dans la tente. Le compteur affiche -10 à l’extérieur et -1 dans la tente. Nous nous préparons rapidement et prenons notre petit déjeuner à l’intérieur de la tente.

Le départ se fait vers 8h30 sous un vent fort et froid, nous gardons nos pantalons de ski, première couche et mettons des gants chaud. La journée de pédalage commence par une belle côte suivi par une descente, la journée sera rythmée par des montées suivit par quelques jolies descentes. Nous passons de plateau en plateau avec des lacs sur chacun d’eux, et des troupeaux de lamas et/ou d’alpagas d’un pelage blanc , marron . Les troupeaux sont en libertés dans les pâturages jaunes et kaki, ils traversent même sans peur la route ( emprunté par des centaines de camions ). On voit même des Vicunas ou vigogne en français ( des petits lamas au poils plus court et rouquins) vivant en liberté à l’état sauvage. Les enfants sont heureux de les voir évoluer dans leurs états naturels.

La progression se fait difficilement mais vers 10h 30 nous passons les 4550 m d’altitude, notre point le plus haut pour le moment après une bonne descente nous arrivons dans un petit hameau péruvien ( Negro mayo) avec comme seule rue principale, ces quelques maison et ces deux restaurants et son seul magasin. C’est suffisant pour nous arrêter, pour manger et surtout prendre nos premiers maté de feuilles de coca pour nous réchauffer. Ce midi ce sera 2 truites avec légumes et riz. Nous avons du mal à nous réchauffer car le restaurant est ouvert et il n’y a pas de chauffage.

Nous repartons pour les 16 derniers km qui nous sépare du prochain village : Condorcocha , nous continuons tant bien que mal. Après 1h 30 d’effort et avec un vent de face constant, nous arrivons à Condorcocha vers 14h 30 , il y a un fort vent qui nous balaye le visage, les enfants comme les adultes ont froid . Nous décidons de tenter le stop pour nous avancer un peu, les véhicules se font rare alors que nous en avons croisé toute la matinée. Nathan essaie de se réfugier derrière de gros cailloux pour éviter le vent et là nous avons un semi remorque qui arrive, au départ pas sûr qu’il puisse nous prendre car il a un gros réservoir à l’arrière. Après quelques minutes de discussion avec le chauffeur , Il nous trouve la solution de sangler les vélos là où c’est possible et de mettre une partie des sacoches dans le camion et le restes des sacoches sur la remorques. Une fois les vélos et les sacoches correctement sanglés a la remorque, nous montons dans la cabine avec le chauffeur prénommé Roberto , les enfants assis sur la couchette, Céline sur un bidon entre Roberto et le fauteuil passager où sera assis Xavier. Nous discutons longuement avec Roberto qui est originaire de Cusco et qui parle le Quechua. Nous avons croisé pas mal d’élevage d’alpagas. après 30 minutes de route , Il nous déposera dans le village d’Izahuaca car il doit ce rendre dans une mine quelques km plus loin. Une fois les sacoches remises sur les vélos, il est déjà 16h30 passé et il est temps pour nous de trouver un endroit pour bivouaquer. Après discussions avec un monsieur tenant une petite épicerie il nous conseille de camper plus loin sur la route qui descend vers Abancay pour éviter de nous faire importuner. Nous reprenons les vélos pour une décente de 8km qui nous amène,  à un petit bivouac au bord de la route qui fera bien l’affaire pour cette nuit , la nuit commence déjà à tomber quand nous installons la toile de tente. Nous sommes redescendu à 3700m d’altitude et le vent nous souffle plus . Le repas chaud sera servi vers 19h ( pâtes aux thon sur son nappage de sauce tomate ) et extinction des yeux riche en émotions à 20h .